Trois mois une certification (1)

Bienvenue dans ce premier article de la série trimestrielle “trois mois une certification”. Nous avons choisi pour cette édition la certification CKAD (Certified Kubernetes Application Developer). Pour commencer, il est bien de noter qu’il existe trois certifications Kubernetes :

• CKAD (Certified Kubernetes Application Developer) : Elle s’adresse aux utilisateurs et aux développeurs de Kubernetes.
• CKA (Certified Kubernetes Adminstrator) : Elle s’adresse à personnes qui voudraient certifier leurs compétences dans l’administration de Kubernetes.
• CKS (Certified Kubernetes Security Specialist) : Elle s’adresse aux personnes qui voudraient confirmer leurs connaissances des meilleures pratiques de sécurité de Kubernetes.

L’objectif de cet article est de vous proposer un programme de préparation qui vous permettrait d’obtenir la certification.

Quelle est la plus-value de cette certification?

La popularité de Kubernetes a considérablement augmenté depuis sa création et les experts Kubernetes sont de plus en plus sollicités. Cette certification ne peut qu’être bénéfique, tant sur le plan personnel que professionnel. En voici quelques points qui nous ont incités à passer cette certification:

• S’assurer de bien connaitre les bases du produit.
• Découvrir certains aspects qu’on ne manipule pas quotidiennement.
• Se distinguer des autres consultants.
• Avoir accès à des meilleurs opportunités sur le marché.
• Participer à l’augmentation de la notoriété de notre entreprise.

Comment bien se préparer à la certification?

Description de l’examen

• Coût : $300
• Durée: 2h
• Tentatives: 2
• Score de passage: 66%
• Examen blanc: Non
• En ligne: Oui
• Réservation: Au minimum 24h avant la date souhaitée.
• Accès à la documentation: Seulement le site officiel(kubernetes.io) en ouvrant un seul onglet.
• Validité: 3 ans

Nous trouvons que les frais de l’examen sont un peu élevés par rapport aux autres certifications (docker, aws, jenkins,…). Ceci pourrait être expliqué par le fait qu’il existe deux tentatives pour le réussir.

Comme la majorité des certifications en ligne, l’examen est surveillé à distance via le partage d’écran et la transmission audio et vidéo.

Comment s’entrainer?

Maintenant que vous avez une idée globale sur le déroulement de l’examen, nous allons entrer dans le vif du sujet.

Tout d’abord, nous vous recommandons de consacrer une heure au minimum par jour pendant 3 mois pour bien cerner les aspects sur lesquels vous serez évalués. Nous recommandons de consacrer les deux premiers mois à la montée en compétences en Kubernetes et de se focaliser sur la pratique pendant un mois.

• La montée en compétences (2 mois).

A chacun ses méthodes d’apprentissage: livre, vidéo, plateforme de formation,…Quel que soit votre façon de faire, nous vous conseillons de suivre une démarche structurée afin de bien maîtriser cette technologie pour mieux répondre à toutes les sections de l’examen.

Pour notre part, nous avons eu recours au livre“Kubernetes in Action” qui nous a été de grande utilité.(D’ailleurs, nous vous invitons à jeter un œil sur notre article dédié à la description de ce livre par ici). Notez bien que pour passer la CKAD vous pouvez vous contenter de la première partie de ce livre.

Nous vous conseillons vivement d’accompagner vos lectures par des mises en pratique, histoire de mettre un petit peu la main dans le cambouis. Plusieurs plateformes vous permettent d’accéder gratuitement à un cluster K8s. Nous pouvons citer, entre autres, Play-with-Kubernetes, Katacoda, ou encore GKE

Ces plateformes ont l’avantage d’instancier votre cluster en quelques secondes, elles vous évitent donc la complexité de l’installation d’un cluster ‘from scratch’.

• La mise en pratique (1 mois)

La certification CKAD est atypique. En effet, il s’agit de 19 exercices pratiques avec des poids entre 2% et 9%. Vous devez donc bien maîtriser tous les concepts Kubernetes et surtout être rapide.

Voici par exemple une manière qui pourrait vous faire gagner un peut de temps pendant l’examen:

Admettons qu’on nous demande de créer un pod. La façon de faire classique serait de créer un fichier yaml, de l’éditer et enfin de lancer la commande kubectl create.

Il est pourtant possible d’avoir le même résultat plus rapidement en exécutant

kubectl run nginx --image=nginx --restart=Never --dry-run -o yaml > pod.yaml

En effet, cette commande permet de générer le pod sans le créer puis l’exporter dans un fichier yaml.

Plusieurs exercices en ligne peuvent vous donner plus d’astuces pour répondre rapidement et avec moins de risque d’erreur.

Nous vous invitons à réaliser les exercices partagés dans ce repository github. Même si vous pratiquez Kubernetes quotidiennement, vous devriez jeter un coup d’œil.(Vous allez découvrir pas mal d’options qui pourraient vous échapper de la commande kubectl).

Le jour J-1

Si vous vous sentez enfin prêts, vous pouvez acheter le vocher et réserver votre créneau. Nous vous conseillons de choisir un créneau dans la journée pour être en forme (après, cela dépend de votre mode de vie bien sûr..). Pour s’assurer du bon déroulement de l’examen, un test des équipements (micro, webcam, internet, navigateur, …) vous sera demandé avant de sélectionner un créneau.

Ce serait judicieux si vous enregistrez les liens de la documentation Kubernetes dans vos favoris. Idéalement, un lien par objet(Pod, Service, Deployment, PVC, NetworkPolicies,…).

Le jour J

Il est très important de bien vous préparer un peu à l’avance:

• Chambre bien rangée et assez lumineuse.
• Pas d’écran.
• Bureau vide.
• Vérifier si votre système d’exploitation n’exige pas une mise à jour.

Connectez vous 15 minutes à l’avance. Une personne prendra contact avec vous par chat afin de vérifier votre identité. Il va ensuite vous demander de lui présenter la pièce dans laquelle l’épreuve va se dérouler.

Il est possible que la console de l’examen se bloque. Vous ne paniquez pas, c’est un bug connu. Une personne interviendra pour rétablir l’environnement.

Ce qu’il faut retenir c’est qu’il est très important de bien gérer son temps. Chaque exercice peut contenir plus qu’une question. Il faut donc privilégier les exercices avec moins de tâches à réaliser et avec un coefficient important. Vous pouvez par exemple sauter les exercices ayant un coefficient inférieur à 4% (vous pouvez y répondre ultérieurement si vous avez assez de temps en fin de l’examen).

N’hésitez pas de prendre note des questions en fin de l’épreuve. Ceci pourrait être d’une grande utilité si vous aurez à la repasser).

Le résultat

Cela pourrait paraître pénible pour les impatients, mais il faudrait attendre à peu prêt 36h pour avoir le résultat.

Dans le cas où vous n’avez pas obtenu la certification, pas de panique . Vous disposez d’une deuxième tentative pour vous rattraper. Essayez donc de bien maîtriser les aspects auxquels vous avez eu du mal à répondre avant de réserver un nouveau créneau.

Bonne chance à tous! N’hésitez pas à partager vos retours d’expériences en commentaires.